Bibliographie
Contextualisation et problématisation : du langage à l’histoire
Intérêt : Partiellement consacré à Arendt
Auteur/trice(s) : Fabre Michel
Type : Article
Recueil : Collectif, Revue française de pédagogie
Pages : p. 27-39
Date : 223 | 2024
Url : https://doi.org/10.4000/12vd9, accessible le 13/12/24
Résumé :
La notion de contexte est familière aux linguistes, comme aux historiens. Le sens de telle ou telle phrase semble dépendre, partiellement au moins, de son contexte. Toutefois, cette notion ne va pas de soi. En linguistique, elle est très employée, mais sa problématisation nécessite des mises au point périodiques. Certains se demandent même si elle est véritablement opératoire. En épistémologie de l’histoire, la question de la contextualisation rencontre celle de la causalité : peut-on dire que tel élément du contexte C rend intelligible l’événement E ou qu’il en est la cause ? Dans cet article, je vais tenter, à la suite de Michel Meyer, une interprétation problématologique de la notion de contexte. Je soutiens que la notion de contexte, ou plutôt de contextualisation, peut s’éclairer si on la comprend comme une dimension de la problématisation en lien avec les notions de donnée, de condition et de cadre. Je procéderai en trois temps. Je tenterai d’abord une définition du contexte dans la philosophie du langage en relation avec la compréhension des énoncés. Dans un deuxième temps, je replacerai la contextualisation dans la dynamique de la problématisation en corrélation avec celle de cadrage, à partir d’un modèle inspiré de la Théorie de l’enquête de Dewey. Enfin, je ferai un pas vers la contextualisation en histoire à partir de l’analyse des opérations de cadrage opérées par Hannah Arendt dans son ouvrage Eichmann à Jérusalem. Au terme de ce travail, la notion de contexte apparaîtra comme le résultat d’un cadrage du problème dans sa double dimension épistémique et d’ancrage.
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